Dans l'accompagnement, le coach se centre principalement sur le présent et le futur.
Cependant, les personnes accompagnées par le coach, que ce soit à titre professionnel ou à titre personnel, sont là avec tout qui elles sont, leur personnalité, leurs projets, leur inconscient, leur histoire de vie, leur mémoire, leurs pensées, leurs comportements, leurs éprouvés… Leur passé est donc primordial dans ce qui se joue dans la relation d'accompagnement.
Le coach doit alors être très prudent par rapport au travail sur l’inconscient, sur la régression, sur l’histoire de vie, le travail émotionnel et le travail corporel, qui relèvent principalement d'un travail thérapeutique.
De cette complexité humaine associée à la complexité du fonctionnement des entreprises, il résulte que le coach doit avoir
une connaissance poussée du management et de l'entreprise,
une connaissance tangible du développement personnel voire de la thérapie, et
impérativement fait un travail psychothérapeutique personnel et appris à "nettoyer ses lunettes".
"Nettoyer ses lunettes" est une métaphore utilisée par Vincent Lenhardt pour dire que le travail thérapeutique est essentiel au coach pour garantir la qualité du coaching, faire avec son contre-transfert et ses affects au bénéfice du client. Et surtout respecter le principe essentiel "primum non nocere" : d'abord ne pas faire de mal*. Le risque pour le coach est d'être dommageable pour son client en n'ayant pas mis à jour et actualisé les blessures inconscientes de sa propre histoire. Ce travail psychothérapeutique ne peut donc pas se limiter à une thérapie cognitivo-comportementale.
Nous conduisons avant tout avec les coaches un travail psychothérapeutique tel que nous le pratiquons avec toute personne qui vient consulter. Pour en savoir plus, consulter la page Thérapie individuelle de notre site.
De plus, nous sommes particulièrement attentifs aux éléments suivants :
Amener le coach à savoir différencier et sentir avec finesse ce qui relève du coaching de ce qui relève de la psychothérapie
Conduire un travail psychothérapeutique sur deux niveaux de changement : type 1 et type 2
Amener à comprendre, éprouver et faire avec les phénomènes de transfert et de contre-transfert
Transmettre de la connaissance tout en conduisant la thérapie. Nous sommes proches en cela d'Éric Berne, fondateur de l'Analyse Transactionnelle, qui insistait sur le fait que le client devait avoir le maximum d'informations sur ce qu'il se passait dans le travail commun entre le psychothérapeute et le client. Dans notre pratique, ces connaissances peuvent être issues de plusieurs courants contemporains de la psychologie, dont l'Analyse Transactionnelle et les approches systémiques.
Accompagner le coach à développer sa sécurité ontologique, à être bien dans sa peau, dans la complexité et les contradictions de son environnement, ce que les transactionnalistes appellent l'OKness. La sécurité ontologique dépend de la capacité à donner un sens à sa vie. Elle s'appuie sur l'expérience d'émotions positives et stables et la capacité d'éviter le chaos et l'anxiété.
Conduire un travail sur l'identité et notamment, sortir d'une impasse d'identité s'il y a lieu.
Travailler sur la relation au groupe, ce qui constitue un enjeu particulier pour les personnes qui exercent ou veulent exercer une activité d'accompagnement de personnes qui appartiennent à des groupes ou une activité d'accompagnement d'équipe ou team-building. Sur ce point, nous pouvons proposer d'intégrer un groupe de thérapie si cela s'avère pertinent.
* Principe enseigné en médecine, qui trouve sa plus ancienne trace dans le traité des Épidémies d'Hippocrate (vers 410 av. J.-C.)